"Ses sonates respirent l’Espagne", déclarent-ils. Pour Alexandre Tharaud et le cantaor Alberto Garcia (l’une des plus grandes voix flamenca en France), on peut en effet entendre chez Scarlatti "les rythmes et les mélodies de la musique populaire andalouse, le cante jondo et plus particulierement le flamenco, qui à cette époque commençait à se développer".
Dans le disque Scarlatti qu’il a enregistré en 2011 pour Virgin Classics, le pianiste a voulu faire ressortir "un Scarlatti rouge sang, très espagnol". Ce qui impliquait de ne pas privilégier uniquement les sonates les plus virtuoses et les plus attendues, mais aussi celles qui, plus lentes, ont quelque chose d’"opératique" et de "tragique". De sa relecture de Scarlatti est né ensuite ce projet d’un programme "en echo", entre l’univers du compositeur baroque et celui du flamenco.